Petit peuple des Landes

Les Landes mystérieuses vues par Anne Larose (2005)

Chers lecteurs de Strange Reality, Benquet, village landais de ma tendre enfance, était autrefois habité par des petites gens.  Des gens de rien, sans le sou, à l’écart du bourg. La mémoire collective du village n’en a conservé qu’un très vague souvenir. En 1714, on y signale seulement « deux maisons de crestians », sans plus de précisions à ce sujet. La toponymie (« chemin de Coye ») nous indique des lieux-dits où vécurent des vanniers car le mot « Coy » ou « Coye » signifiait panier d’osier. Par analogie avec d’autres communes (Dax, Laurède, Miramont, St Geours d’Auribat et Tartas), nous pouvons en déduire que dans ces lieux existaient des communautés marginalisées vivotant tant bien que mal grâce aux métiers de l’osier et du tissage.

Ces gens de rien avaient constitué, bon an, mal an, une communauté, qui se réunissait autour du lieu-dit Saint-Christau, une magnifique chapelle romane du XIIIe siècle, bâtie sur un ancien site mérovingien, qui se trouve sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Saint-Christau était, tout comme Saint-Loup et Saint-Roch, un saint thaumaturge associé aux maladies de peau : ainsi, une fontaine jouxtant le cimetière avait les vertus de guérir la population de l’eczéma et du psoriasis.

L’église de Saint-Christau et sa source miraculeuse (Benquet)

   

Se pourrait-il que ces petites gens aient aussi été petits de taille ? Que la petitesse symbolique rentre en résonance avec la petitesse biologique ? Bienvenue, chers lecteurs de Strange Reality, dans une nouvelle enquête sur le petit peuple des Landes.

Les Landes de Gascogne  constituent une région naturelle de France de près de 1,4 million d’hectares, située au débouché du Bassin aquitain sur l’océan Atlantique. Dominée par une forêt de pins artificielle, (66 % du territoire) et des îlots d’agriculture (18 % du territoire), elle s’étend sur trois départements : la Gironde, les Landes et le Lot-et-Garonne, et  386 communes. Ici un article sur les figures du folklore fantastique Landais.

Harétos de l’Armagnac

L’Armagnac, célèbre pour son spiritueux du même nom et son doux et fleuri Floc, est une ancienne province à mi-chemin entre les Landes et le Gers. Nous retrouverons sur ce territoire très rural, perdus dans la nuit des temps, des histoires de gens de petites tailles.

Le folkloriste Jean-François Bladérecueille plusieurs récits concernant ces gens de petites tailles dans Contes de Gascogne (1877) : « les Petits Hommes de l’Armagnac qui n’avaient pas un pied de haut (30cm), demeuraient sous terre et dans le creux des rochers. Ils se coiffaient de bonnets velus, portaient de longs cheveux et de longues barbes, se chaussaient de sabots d’argent, et allaient armés de sabres et de lances. Ils n’étaient pas de la race des chrétiens, ne devaient mourir qu’à la fin du monde et ne ressusciteront pas pour être jugés. Ils se montraient autrefois de temps en temps, mais maintenant on n’en entend plus parler ».

L’historien Ludovic Mazéret est allé encore plus loin concernant les petits hommes de l’Armagnac en mêlant ces récits folkloriques aux découvertes archéologiques du début du XIXe siècle : « sur le petit plateau de La Cave, commune de Mormès, il y avait autrefois un tertre formé de « pierraille et de terre », murger probablement, dans lequel on trouva beaucoup d’os, des débris de poterie « grise, très épaisse et à pâte mal amalgamée », m’a dit un voisin. On n’osait pas passer dans cet endroit par les nuits noires, parce qu’il était hanté. On y voyait souvent se promener « des personnages très petits, qui s’amusaient à taquiner le monde, mais sans aucune méchanceté : las Harétos ». Un jour, un vieillard trouva dans le talus six haches polies, au fond d’un trou. Craignant que ces objets n’appartinssent aux Harétos et redoutant leur vengeance, il alla les jeter dans une fontaine, à quelque distance, « il ne faut pas les en sortir, parce que les Harétos détourneraient peut-être la source ». (Ludovic Mazéret, « Notes de Folklore et de Préhistoire du Gers », in. Bulletin de la Société préhistorique de France, tome 9, n°8, 1912. pp. 495-497).

L’archéologue et préhistorien français Alain Beyneix s’est légitimement posé la question de l’intérêt archéologique de la structure de Mormès : « La masse tumulaire renfermait-elle une hypothétique structure mégalithique ? On peut légitiment s’interroger » (Alain Beyneix, « Que sont les mégalithes gersois devenus ? », in. Bulletin de la Société préhistorique française, tome 104, n°2, 2007). Alors, ces harétos de l’Armagnac seraient-ils les auteurs de ces structures mégalithiques, poteries et haches polies ? Les débris osseux, mentionnés par Ludovic Mazéret, mériteraient sans aucun doute notre attention et une analyse adn pourrait nous permettre d’en savoir plus sur cette peuplade préhistorique. Affaire à suivre…

Dans la vallée de la Gèle, nous retrouvons cette occurrence du terme Harétos dans un lieu-dit : une caverne naturelle appelée « grotto de las Harétos ». La légende raconte que ceux qui s’aventuraient au fond de cette grotte se faisaient chasser par des pierres lancées avec des mains invisibles…

Grotto de los Harétos (Béraut, Gers)

Comme souvent, les petits hommes de l’Armagnac ont ensuite été folklorisés, et leur souvenir s’est altéré dans les brumes du temps, comme le démontre ce récit du XIXe siècle : « ils étalaient pendant une heure, la nuit de la Saint-Sylvestre, l’or qu’ils gardaient dans leurs grottes, et qui sans cela pourrirait et deviendrait rouge. On croyait que ces nains, qui autrefois se montraient de temps à autre, avaient peut-être quitté le pays, ou bien qu’ils n’osassent plus sortir en plein jour, soit à cause de la méchanceté des hommes, soit par crainte d’être battus à grands coups de bec par les oies, qui étaient leurs ennemis ».

Hades de Gascogne

Sur le territoire de la Gascogne, qui va des Landes, au Gers en passant par une partie des Hautes-Pyrénées, les fées sont des créatures complexes aux multiples facettes, tantôt bienveillantes, tantôt malfaisantes. Elles sont souvent décrites comme de petites créatures semblables à des lutins qui n’auraient de cesse de jouer des tours et des farces aux humains, mais aussi parfois comme de magnifiques femmes aux longs cheveux qui se coiffent ou se lavent aux abords des fontaines et des grottes.

L’ethnographe Félix Arnaudin, dans Contes populaires recueillis dans la Grande-Lande, le Born, les Petites-Landes et le Marensin (1887), évoque à plusieurs reprises les fées des dunes, et notamment cette histoire de la maison Soulenx qui en est le récit le mieux détaillé : « il y a de nombreuses années, s’élevait une belle maison, certes isolée des fermes voisines, mais judicieusement placée à côté d’un cours d’eau d’une grande pureté, traversant une grotte. Cette maison dite « de Soulenx », du nom des propriétaires, symbolisait leur richesse. Il circulait une rumeur persistante dans les fermes avoisinantes : la famille aurait conclu un pacte avec les fées résidant dans la grotte qui permettait à ces dernières de filer leurs brins d’or l’hiver, auprès du foyer de la maison. En échange, des chutes du fil doré étaient données régulièrement aux propriétaires. La fille Soulenx se maria avec un bourgeois riche mais cupide, qui prit connaissance de la source de leurs revenus. Il en vint à demander aux fées de laisser chaque fois un peu plus de fils d’or, et encore plus et toujours plus. Ces dernières se fâchèrent et lancèrent un terrible sortilège avant de s’enfuir à jamais dans les profondeurs de leur abri : la maison tomberait en ruines et emmènerait ses résidents dans sa déchéance ». En effet, la malédiction se réalisa : les Soulenx moururent et la maison, qui n’eut plus jamais de nouveaux occupants, tomba en ruines et se consuma peu à peu dans l’oubli du temps.

Plus intéressant, ces contes de fées ne semblent pas évanescents mais très terre-à-terre, et s’ancrent dans le territoire landais à travers des lieux-dits : grottes, pierres et sources. A ce titre, emboîtons le pas à l’écrivain Gilles Kerloc’h et au caricaturiste Marc Large, deux auteurs de talent ayant passé leur enfance dans les Landes, actifs sur le folklore de la Gascogne depuis une trentaine d’années. Nous nous référerons à travers cette enquête sur les fées, dénommés hades, au récit de Gilles Kerloc’h Contes populaires de la Grande-Lande (2001) ainsi qu’à leur livre écrit à quatre mains : Landes secrètes, croquis sur le vif (2004).

Gilles Kerloc’h et Marc Large, deux auteurs passionnés par le folklore landais

Leur livre écrit à quatre mains : Landes secrètes, croquis sur le vif (2004)

Comme partout à travers le globe, le petit peuple est associé à des grottes, et le département landais ne dérogera pas à cette règle. Tout au Sud du département des Landes, non loin de la ville de Peyrehorade, se trouve un petit village nommé Saint-Cricq-du-Gave. Si ce village a connu une certaine renommée au Moyen-Âge, se trouvant sur la voie romaine reliant Dax à Saint-Palais, il est aujourd’hui également réputé pour posséder l’une des grottes les plus longues du département. Cette grotte est mystérieusement appelée la grotte des fées.

La grotte des fées de Saint-Cricq-du-Gave

Plus loin, dans le petit village de Saint-Gor, un abri sous-roche sans doute creusé par le lit de la rivière, est aussi connu pour être « la crampe de hades », c’est-à-dire la chambre des fées.

La chambre des fées de Saint-Gor

Le village landais de Pouillon, dans le quartier Montpeyroux, abrite une pierre des fées dénommée « peyre de la hade ». On raconte que les fées venaient filer le lin sur de grosses pierres comme celles-ci en guise de quenouilles. Comme souvent, ce récit originel sera altéré et la pierre servira au Moyen-âge au sabbat des sorcières et autres guérisseuses.

La peyre de la hade de Pouillon

Selon Pierre Chavot, auteur de l’ouvrage Mystères des Landes (2014), le village de Saint-Etienne-d’Orthe avait autrefois une source miraculeuse dans le bois de Leus Peyrères, habité par des hades aux pieds de chèvre, qui aidaient le soir les femmes du village à filer la laine. Vénérées dans cette région, elles pouvaient aussi se fâcher, car elles étaient extrêmement susceptibles ! La fontaine a désormais disparu, oubliée dans les affres du temps.

Cependant, d’autres sources miraculeuses, anciennement hantées par des hades, existent toujours en Gascogne, à l’image d’un étang à Labrit qui s’est désormais nommé, par dérivation sémantique, la mare du diable.

Source des hades, devenue mare du diable à Labrit

La même dérive sémantique s’applique à la « houn des hades » de Carcen Ponson, altérée par la superstition locale en fontaine des sorcières. 

L’actuel fontaine des sorcières de Carcen Poson

La tentative de construction d’un pont est aussi associée aux hades : elles avaient décidé de construire un pont à Dax, avec des pierres assez grosses et solides pour résister aux crues de l’Adour. L’une d’elles, toute fière, en rapportait une si énorme et robuste qu’elle espérait rendre vertes de jalousie ses amies fées ; aucune d’entre elles n’en ramènerait d’aussi grosses ! Mais en chemin, elle fut arrêtée par un personnage inconnu qui lui demanda où elle se rendait ainsi. Agacée d’être importunée par cet étranger, elle répondit sèchement qu’elle se rendait à Dax pour construire le pont.

– Dites donc, s’il plait à Dieu ! lui répondit l’homme

 – Plaise ou ne plaise pas, la pierre géante ira à Dax ! s’écria l’insolente.
– Eh bien pose la pierre ici, et qu’elle y reste ! »
Saisie par une force supérieure, la fée laissa tomber la pierre au sol et fut incapable de la soulever de nouveau ; la pierre semblait faire corps avec la terre. La fée comprit alors que c’était le Bon Dieu qu’elle avait rencontré, et qu’il avait décidé de lui donner une leçon d’humilité. L’immense pierre resta donc vissée au sol, et la fée dut repartir les mains vides, et furieuse

A Peyrehorade, ce canevas connaît une variante finale : la fée était si folle de rage de ne pouvoir la soulever qu’elle troua la pierre de sa quenouille, si bien que le village qui se trouvait à côté prit le nom de « pierre trouée » : Peyrehorade. Une même version de la légende se déroule à Sainte-Colombe près d’Hagetmau où la pierre a été conservée à travers le temps. Après expertise archéologique, cette pierre se trouvait être une structure mégalithique.

Peyre de la hade (Menhir de Sainte-Colombe) d’Hagetmau

Cagots des Landes

Le concept de fée, à Hagetmau, a évolué socio-historiquement pour désigner d’autres personnes de petites tailles connus sous le terme de cagots, communauté de laissé-pour-compte ostracisée dans des quartiers à l’écart durant le Moyen-âge et la Renaissance. Un voyage récent en 2023 m’a permis de documenter les dernières traces historiques du quartier des cagots d’Hagetmau. Je me suis permis de mettre en parallèle, lorsque les sources documentaires le permettaient, des photographies d’archives des différents lieux visités. Nous remercierons le travail d’archiviste de l’historien Michel Marsan (Hagetmau 1900–1920, regards oubliés, suivi de Petite histoire des Cagots, Editions à compte d’auteur, 1997), qui a très tôt alerté sur la nécessité de conserver ce patrimoine historique qui se laisse dévorer d’années en années par le temps, l’oubli et la rénovation urbaine.

A Hagetmau, nous rentrons d’abord dans le quartier des cagots par un pont enjambant le Louts et tenant à bonne distance ce quartier du centre-bourg.

Le pont des cagots d’Hagetmau (carte postale, 1920 ; Florent Barrère, 2023)

Ensuite, nous tombons rapidement sur une plaque communale qui a le bon goût d’annoncer le quartier des cagots. Nous essayons alors de retrouver les vieilles bâtisses de ce quartier cagot, dont la maison du crestian visible sur les cartes postales d’époque. Michel Marsan nous informe que cette maison du crestian et les maisons attenantes ont été rasées depuis longtemps pour laisser place à un petit square qui rend hommage au quartier cagot.

Quartier des cagots et maison du crestian (carte postale, 1920)

La maison du crestian, détruite, laisse place au square des cagots (Florent Barrère, 2023)

Néanmoins, les vieilles bâtisses non détruites par la rénovation urbaine dans une rue attenante au square montrent un quartier actuellement décrépi, tombé dans l’oubli et la misère.

Vieilles bâtisses défraichies aux abords du quartier des cagots (Florent Barrère, 2023)


Enfin, la fontaine des cagots, attenante au quartier des cagots, était très utilisée durant les années 1920 comme le prouvent les cartes postales d’époque. Cette fontaine avait des vertus curatives et pouvaient soigner la lèpre et le psoriasis.

La fontaine des cagots sur une carte postale d’époque (1920)

En 2020, Michel Marsan l’avait arraché de l’oubli en la photographiant et en donnant un itinéraire précis pour s’y rendre.

L’historien Michel Marsan devant la fontaine des cagots d’Hagetmau (2020)

Suivant ces pas en 2023, qu’elle ne fut pas ma surprise lorsque, me pliant à cet itinéraire, je fus bloqué par le grillage d’une propriété privée : au fond du jardin d’un particulier, dans une zone en friche, retournait dans l’indifférence généralisée la fontaine des cagots d’Hagetmau.

La même fontaine trois ans plus tard, soustraite à l’espace public (Florent Barrère, 2023)

Jouxtant le gros bourg d’Hagetmau, le hameau de Doazit abrite une église qui accueillait la communauté des cagots par une porte de moindre envergure qui était bien différenciée de la porte principale réservée aux fidèles non cagots.

L’auteur devant la porte des cagots de Doazit (Florent Barrère, 2023)

Autre porte des cagots en Gascogne (La Bastide-Clairence, 2024)

A Capbreton, ville balnéaire de mon adolescence, les cagots du domaine de la Pointe en avaient assez de cette discrimination envers leur communauté et tentèrent de se rebeller. Travaillant à l’entretien et à la fixation des dunes, ils réclamèrent en 1574 la construction d’un vaste « bâtiment des agots », le droit de porter les armes ainsi que l’entière jouissance des pâturages communs. La population de Capbreton détruisit alors le bâtiment (Claire Duviella, « Les cagots de Capbreton/Labenne ou « les gahets de La Punte », Bulletin de la Société de Borda, 2002, n°466).

Domaine de La Pointe (Capbreton) où pousse la vigne du vin des sables (2020)

Face à cette injustice, les cagots de la Pointe déposèrent une plainte auprès du parlement de Bordeaux. En réponse, en 1581, le parlement confirma l’interdiction de toucher les vivres dans les marchés, la prohibition de porter les armes et réitéra l’obligation de porter sur leur vêtement l’insigne de la patte d’oie. La discrimination frappa de nouveau de plein fouet les cagots de la Pointe, une centaine d’années avant leur affranchissement (Louis XIV, 1683).

Barrère, qui est mon nom de famille, comprend une résonance très cagote : ceux qui vivent au-delà de la barrière, c’est-à-dire finalement à la marge. Deux occurrences correspondant à ce nom de famille peuvent être relevée dans le long dossier des cagots :

1. (Famille Labarrère de Séméac)

« Ce qui parait plus certain, c’est que des quatre familles réputées cagotes avant 1789, une seule parait avoir eu de temps immémorial son établissement dans le village c’est la famille Labarrère, qui, dans toute espèce d’acte, registre, ou livre terrier, est indiquée avec la qualification de Cagot, Capot ou Chrestiaa » (Francisque Michel, Histoire des races maudites de la France et de l’Espagne (1847), Editions du Régionalisme, 2010).

2. « (Dax, quartier de Rivière, 1718)

« Pierre de Barrère Charron, gézitain, est pris à partie pour avoir donné l’offrande à l’église en même temps que les bonnes gens, sans attendre d’aller en dernier comme le voudrait la tradition pour un cagot » (Manfred Bambeck, article « Gésitain », Revue de linguistique romane, Zurich, 1960).

Cette enquête de longue haleine sur le petit peuple des Landes nous permet d’émettre l’hypothèse séduisante d’une même entité de petite taille qui ne serait pas forcément surnaturelle mais plutôt prosaïque, et qui aurait traversée trois strates temporelles :

– D’abord, une strate préhistorique où le petit peuple des Landes se nomme « harétos » et habite des lieux-dits qui se confondent avec des sites néolithiques (tertres, tumulus, grottes) et des structures mégalithiques.

– Ensuite, une strate historique où le petit peuple des Landes est appelé « hades » au Moyen-âge, avant que le concept ne s’altère à la Renaissance et ne transforment ces créatures en fée, sorcière et autres diables. Leur territoire ne se limitera plus aux grottes et structures mégalithiques mais s’élargira aux ponts et fontaines.

– Enfin, une strate contemporaine où le petit peuple des Landes se confondra aux petites gens, aux laissés-pour-compte de la Renaissance et de l’époque moderne dont le parangon demeure le phénomène cagot. Ce petit peuple se replie sur lui-même et pont, fontaine et église deviennent les marques architecturales de cette discrimination.

Chers lecteurs de Strange Reality, je vous remercie de m’avoir suivi sur les terres de mon enfance afin de jeter la lumière sur une nouvelle facette de ce passionnant petit peuple.

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