Pygmées de Florès

Crâne de Flora (LB1), holotype de l’Homo floresiensis (Brown, 2004)

          

Chers lecteurs de Strange Reality, après avoir exposé les découvertes de fossiles de Pygmées d’Afrique du Sud, je me propose d’aborder un dossier qui avait fait grand bruit au tournant du XXIe siècle, toujours en naviguant entre fossiles, études anthropologiques et récits légendaires : l’homme de Florès.

    

Florès, si elle est une île imposante de l’archipel indonésien avec ses 15 531 km², n’en reste pas moins soumis au principe de l’insularisme. En effet, les animaux de cet écosystème sont contraints à un mécanisme d’homogénéisation des tailles : par manque de ressources naturelles, les mammifères ont tendance à décroître ; par absence de grands prédateurs carnivores, les reptiles et oiseaux ont tendance à croître. Ainsi, l’éléphant préhistorique de l’île (Stegodon floresiensis insularis) ne mesurait qu’1m20 au garrot alors que le marabout préhistorique (Leptoptilos robustus) mesurait 1m80 (alors que l’actuel représentant africain ne mesure qu’1m50) et le célèbre dragon de Komodo (Varanus komodoensis) mesure jusqu’à 1m50 de long. La pression écologique de l’île de Florès joue donc significativement sur les dimensions des animaux qui la peuplent.

Faune préhistorique de Florès

     Nous, les humains (Homo sapiens), répondons aussi à ce mécanisme insulaire comme le démontre parfaitement la présence actuelle d’une population pygmée sur l’île de Florès : l’ethnie Rampasasa, dont l’étude du génome montre une sélection polygénique de la petite taille au cours des siècles qui serait mieux adaptée à une plus grande rareté des ressources.

L’ethnie Rampasasa, pygmées actuels de l’île de Florès

Une découverte retentissante

     Si l’ethnie Rampasasa est bien soumise au phénomène du nanisme insulaire, ce mécanisme état-il présent dans les temps les plus reculés ? Les pygmées actuels avaient-ils des ancêtres fossiles ?

     La grotte de Liang Bua est connue dès la fin des années 1990 pour la découverte de fossiles d’un éléphantidé de très petite taille : Stegodon floresiensis insularis. Mais il faudra attendre 2003 pour une découverte bien plus retentissante. Mike Morwood (Université de Wollongong, Australie) et Radien P. Soejono (Centre indonésien pour l’archéologie, Djakarta) exhument dans la même grotte des fossiles d’hominidés que Peter Brown authentifiera en 2004 dans la revue Nature comme une nouvelle espèce à part entière : Homo floresiensis.

Grotte de Liang Bua (LB)

Stegodon insulaire (Stegodon floresiensis insularis)

     « Flora », l’holotype de l’Homo floresiensis (LB1), est un hominidé très bien conservé à l’anatomie bien singulière qui répond tout à fait à ce nanisme insulaire : « Une stature estimée de 106 cm pour une masse corporelle allant de 16 à 28,7 kg. La masse cérébrale pour LB1, calculé à partir de son volume, est de 433,2 g ; cela donne une encéphalisation comprise entre 2,5 et 4,6, à comparer avec Homo sapiens (entre 5,8 et 8), Homo erectus/Homo ergaster (entre 3,3 et 4,4) et Homo habilis (entre 3,6 et 4,3). Cette capacité crânienne chevauche la plage de variation cérébrale des australopithèques » (P. Brown, T. Sutikna, M. J. Morwood, R. P. Soejono, Jatmiko, E. Wayhu Saptomo and Rokus Awe Due, « A new small-bodied hominin from the Late Pleistocene of Flores, Indonesia », Nature, vol. 431,‎ 2004, p. 1055-1061). 

   

Flora est donc une femme d’une trentaine d’année dont le crâne est très petit : un volume endocrânien plus petit que celui de l’australopithèque Lucy (380 cm3 contre 420 cm3), soit la taille d’un pamplemousse ; une cloison nasale renforcée par une structure osseuse (comme chez les Australopithèques) ; un os de la voûte crânienne épais, comme chez les autres représentants du genre Homo, mais renforcé vers l’arrière (caractère propre) ; une forte courbure de l’os occipital (que l’on observe dans l’ensemble des individus appartenant au genre Homo, à l’exception d’Homo sapiens) ; un faible prognathisme ; de petites canines ; un bourrelet sus-orbitaire réduit et séparé en deux parties nettes. D’après une étude affinée des fossiles en 2016, l’Homme de Florès daterait d’au moins 100 000 ans.

« LB1 » dit « Flora », l’holotype de l’Homo floresiensis (Brown, 2004) et sa reconstitution

     Une véritable fièvre médiatique s’empare alors de cette découverte de l’Homo floresiensis (2004), dans cet espace laissé vacant entre la découverte de Toumaï (Sahelanthropus tchadensis, 2002) et celle de Denisova (Homo denisovensis, 2008). Les journaux s’en donnent alors à cœur joie et s’amusent de gros titre tels « Le Hobbit de la Préhistoire » (France Inter, 2006) ou bien « L’Homme de Florès fait… florès » (La Fondation du Droit animal, 2017). Flora (LB1), remarquablement bien conservée pour son vénérable âge de 100 000 ans, devient alors une véritable star de la paléoanthropologie à l’aube du XXIe siècle et prend le surnom de « Hobbit », en référence au très populaire peuple de petite taille imaginé par le maître de la fantasy J.R.R. Tolkien (1892-1973).

    Ainsi, le prestige de Flora est tel que les autres fragments de Ling Bua sont éclipsés dans les études de vulgarisation scientifique et le site de Mata Menge n’est que rarement mentionné, à l’endroit-même où des fragments osseux d’hominidés de petites tailles ont été retrouvés dès 1997 et dateraient d’au moins 700 000 ans, soit bien plus anciens que ceux de l’Homme de Florès (M. J. Morwood, F. Aziz et al., « Stone artefacts from the 1994 excavation at Mata Menge, West Central Flores, Indonesia », Australian Archaeology, vol. 44,‎ 1997).

Une autre représentation artistique de Flora (Musée d’Australie)

De nombreuses polémiques

     380 cm3… La taille d’un pamplemousse… Le crâne de l’Homo floresiensis serait-il de taille réduite car comprimé par quelques pathologies ou dégénérescences génétiques ? La forte pneumatisation du crâne, signe chez les hominidés d’un caractère archaïque et très certainement utile pour la bipédie et la puissance masticatrice, a valu à l’Homme de Florès la suspicion d’une quelconque dégénérescence. Déjà, afin de se prémunir d’éventuelles critiques, son découvreur Peter Brown émettait quelques précautions scientifiques d’usage : « Bien que la stature adulte soit réduite, les proportions restent dans la fourchette des corps adjacents de la population humaine, tout comme la taille du cerveau. La combinaison d’une petite taille du corps et d’une petite taille du cerveau chez LB1 ne correspond pas à des retards de croissance postnataux. De même, ni le nanisme hypophysaire, ni le nanisme primordial, ni le nanisme microcéphalique chez l’homme moderne ne reproduisent les caractéristiques squelettiques présentes chez LB1. D’autres mécanismes doivent avoir été responsables de la petite taille du corps de cet hominidé, le nanisme insulaire étant le candidat le plus probable » (Peter Brown, op.cit.).

     Selon Peter Brown, l’Homme de Florès est une espèce totalement nouvelle et authentique au sein du genre humain. Mais certains scientifiques, sans doute choqués par la petite taille du spécimen (106 cm) et sa capacité crânienne médiocre (380cm3), ne croient toutefois pas à la théorie d’une nouvelle espèce en avançant deux thèses pathologiques : soit l’Homme de Florès est atteint de microcéphalie ; soit l’Homme de Florès est atteint de trisomie 21.

     La thèse de la microcéphalie est ainsi défendue dès 2005 par Alfred Czarnetzki, Carsten Pusch (université de Tübingen), Jochen Weber (Schweinfurt) et leur équipe de chercheurs, grâce à l’analyse du plus grand échantillon de microcéphales jamais examiné. A cette issue, ils ont démontré que l’on ne peut exclure l’hypothèse qu’Homo floresiensis ait été atteint de microcéphalie (Alfred Czarnetzki et al., Carsten Pusch (université de Tübingen), Jochen Weber … Brain of LB1, Homo floresiensis », Science, vol. 308, no 5719,‎ 8 avril 2005).

Moulage du crâne LB1 (gauche) comparé à un crâne d’Homo sapiens microcéphale (droite)

     Certains chercheurs ont même suspecté que Flora puisse être atteinte du syndrome de Down. Ainsi, Maciej Henneberg, Robert B. Eckhardt, Sakdapong Chavanaves, et Kenneth J. Hsü défendent l’hypothèse d’une trisomie 21 en se basant sur une erreur d’estimation de la capacité crânienne de Flora (430 cm3 au lieu de 380 cm3) ; une asymétrie cranio-faciale caractéristique de la trisomie ; la courte taille des tibias qui, avec un modèle de trisomique vivant actuellement dans la région, relèverait la taille du spécimen LB1 à 1,26 m (Maciej Henneberg et al., « Evolved developmental homeostasis disturbed in LB1 from Flores, Indonesia, denotes Down syndrome and not diagnostic traits of the invalid species Homo floresiensis », PNAS,‎ 2014). 

    Certains détracteurs ont même supposé bien à l’étourdi que Flora puisse être atteinte de nanisme achondroplase, mais aucune publication scientifique d’envergure n’est venue appuyer cette thèse.

     En dépit de toutes ces polémiques, des études récentes sur Flora tendent à démontrer que l’Homo floresiensis possédait un crâne sain et bien développé et les thèses d’une microcéphalie ou du syndrome de Down sont alors vite battues en brèche.

     Des analyses microtomographiques de l’holotype de la boite crânienne de LB1 pour en détecter les éventuelles traces d’une pathologie de pneumatisation liées aux sinus frontaux, ethmoïdaux et également maxillaires, ont permis de révéler des caractères pathologiques factuels et indéniablement normaux au sein des homininés. Des observations comparatives poussées et effectuées en 2015 ont montré que ces mêmes critères pathologiques sont comparables à ceux d’Homo erectus et d’Homo sapiens.

     Une étude plus récente indique qu’Homo floresiensis aurait été doté d’un cerveau évolué, présentant un lobe frontal, impliqué dans la résolution de problèmes, et un lobe temporal développé, important dans les mécanismes liés à la mémoire. Par conséquent, bien que de taille remarquablement modeste (380cm3), le crâne de LB1 suggère des comportements cognitifs potentiellement avancés.

      Si Flora n’était affectée d’aucune pathologie, comment comprendre cette pneumatisation du crâne qui existe bel et bien ?  Flora (LB1) souffrait toutefois d’hyperostosefrontale interne, une lésion osseuse bénigne, la plupart du temps asymptomatique, qui se manifeste par une accrétion osseuse à la face endocrânienne de l’écaille frontale. N’en déplaise à ces quelques détracteurs, Flora n’est pas un Homo sapiens préhistorique atteint d’un handicap physique ou moteur (microcéphalie, syndrome de Down, nanisme achondroplase), mais bien un hominidé parfaitement sain et justifiant le classement dans une nouvelle espèce : Homo floresiensis.

Quand les fossiles éclairent la légende

     Dès 2008, j’avais eu vent de l’Homo floresiensis, et la Toile Internet s’enflammait pour la thèse de l’Homo sapiens dégénéré. Nous étions embarqués dans une expédition à la recherche du Sasquatch, et lors d’une pause harassante dans la forêt de Thuyas géants de la Sunshine Coast, le professeur Léon Brenig me confia l’idée d’un parallèle entre les fossiles de l’Homme de Florès et des légendes impliquant des nains velus. A cette occasion, il mentionna le fait que l’anthropologue Gregory Forth s’était sérieusement intéressé à ces pygmées chevelus, dénommés Ebu Gogo. Qui est ce fameux chercheur Gregory Forth ?

     Gregory Forth, ethnologue et professeur à l’Université canadienne de l’Alberta, s’est surtout intéressé à une créature humanoïde de l’intérieur de l’île, que l’ethnie locale Lio a baptisé le Lai Ho’a. Il est décrit comme un petit hominoïde, mesurant environ un mètre de haut et marchant debout comme un humain moderne mais avec des traits faciaux de « singe », et un corps plutôt poilu. Souvent, ces créatures sont décrites comme apparaissant être des intermédiaires entre les humains et les singes, mais beaucoup plus petites et dépourvues de la très longue queue des macaques crabiers (Macaca fasciliaris), le seul primate non humain présent sur l’île de Florès.

Le macaque crabier ne correspond pas à la description physique de l’Ebu gogo/Lai Ho’a

     Dès 1984, Gregory Forth a ainsi repris le flambeau légué par plusieurs anthropologues sur l’épais dossier de l’Ebu Gogo. Dans la langue Nage du centre de l’île de Flores, Ebu signifie « grand-mère » et Gogo signifie « celui qui mange n’importe quoi ». Ebu Gogo signifie donc « grand-mère (être ancestral) qui mange de tout ».

     Les Ebu Gogo sont décrits comme mesurant environ un mètre de haut, avec un corps couvert de poils et des cheveux longs, un ventre bombé, des oreilles légèrement décollées, une démarche chaloupée et maladroite et des bras et des doigts assez longs. Les villageois indonésiens parleraient d’une créature ressemblant à un singe qui marche comme un homme. Les Ebu Gogo murmuraient dans leur propre langue et étaient capables d’imiter la parole humaine. Les femmes Ebu Gogo avaient des seins extrêmement longs et pendants, si longs qu’elles les jetaient sur leurs épaules afin de nourrir les nouveau-nés en pleine marche.

     Les légendes racontent que l’Ebu Gogo aurait disparu il y a environ 400 ans au moment de l’arrivée des explorateurs hollandais et portugais. A ce titre, je ne puis malheureusement, malgré tous mes efforts en ce sens, remettre la main sur un récit intriguant de la Nouvelle-Guinée hollandaise datant du XVIIe siècle. Ce récit décrivait la cohabitation entre les autochtones et de petites créatures humanoïdes velus et ne se trouve ni dans les travaux de Bernard Heuvelmans, ni dans les travaux d’Ivan T. Sanderson. Si quelqu’un parmi les lecteurs les plus assidus de Strange Reality pouvait m’aider à retrouver cette source capitale, merci d’avance !

     Le récit principal autour des Ebu Gogo est celui de leur disparition pure et simple par les autochtones de Florès. Dans les temps anciens, la cohabitation entre les villageois et les Ebu Gogo était assez difficile. Les villageois rapportent que les Ebu Gogo ont pillé leurs récoltes, ce qu’ils ont toléré, mais ont décidé de les chasser lorsque les Ebu Gogo ont volé un de leurs bébés. Ils se sont enfuis avec le bébé jusqu’à leur grotte qui se trouvait au pied du volcan local, à quelques dizaines de mètres d’une falaise. Les villageois leur ont offert des bottes d’herbe sèche comme fourrage, ce qu’ils ont accepté avec gratitude en rendant le bébé humain. Quelques jours plus tard, les villageois revinrent dans un esprit de vengeance avec une botte d’herbe en feu qu’ils jetèrent dans la grotte. Les Ebu Gogo sortirent en courant et en hurlant, roussis mais non frits. Ils ont été vus pour la dernière fois se dirigeant vers l’ouest.

Sculptures locales représentant l’Ebu hurlant de douleur au sortir de la grotte

     Un récit bien plus récent nous a été rapporté par le chef Epiradus Dhoi Lewa de la région de Boawae. Assis dans sa maison en bambou et en bois au pied du volcan actif Ebulobo, il se souvient comment dans sa jeunesse les habitants de son village ont réussi à capturer une petite femme aux seins longs et pendants durant trois semaines. « Ils disaient qu’elle était très petite et très jolie », dit-il en tenant sa main à hauteur de taille. « Certaines personnes l’ont vue de très près ». Les villageois de Boawae pensent que l’étrange femme est descendue d’une cavité du volcan Ebulobo où vivaient autrefois des gens petits et poilus qu’ils appelaient Ebu Gogo. « Peut-être que certains Ebu Gogo sont encore là », a déclaré le chef de 70 ans au New York Herald par l’intermédiaire d’un interprète. Le chef ajoute que la mystérieuse petite femme de Boawae a « échappé » à ses ravisseurs, et la police locale n’a jamais pu la retrouver. Alors, cette petite femme ferait-elle partie d’un isolat de l’ethnie Rampasasa ? Serait-elle rattachée aux légendaires Ebu Gogo ? Ou bien serait-ce, prêtons-nous à rêver, l’ultime survivante à travers les âges du taxon fossile Homo floresiensis ?

     La possibilité de cette formidable équation « Homo floresiensis = Ebu Gogo » a inspiré des cinéastes tel que Simon George qui entreprit en 2015 la réalisation du faux-documentaire Cannibal in the Jungle sur le sujet.

Le faux documentaire (mockumentary) Cannibal in the Jungle (2015) de Simon George

     Sur le mode du pastiche documentaire, The Cannibal in the Jungle (2015) est un film de procès qui raconte comment le Dr Timothy Darrow s’est défendu en affirmant qu’une créature mythique humain-singe, l’Ebu Gogo, était responsable des meurtres qu’il avait pourtant commis. Jonglant assez grossièrement entre les faits et la fiction, les stocks-shots documentaires et les faux entretiens avec des spécialistes, le film tente de surfer bien opportunément sur le fantasme d’un Homo floresiensis survivant à travers la figure du légendaire Ebu Gogo.

     Ce document bien maladroit n’entache en rien le dossier de l’île de Florès qui est une éclatante réussite, d’une cohérence absolue entre pygmées actuels (Rampasasa), pygmées historiques (légendes autochtones de l’Ebu Gogo) et pygmées fossiles (Homo floresiensis). Ce dossier est aussi d’une grande originalité car les découvertes fossiles ont précédé la récolte du fond testimonial, là où les autres dossiers connaissent davantage un mouvement qui va du fond légendaire vers les découvertes fossiles.

     Chers lecteurs de Strange Reality, en espérant que cette nouvelle plongée sur les terres austronésiennes vous ait contenté, j’explorerai lors du prochain article la même zone biogéographique concernant les peuples pygmées, mais en me laissant porter plus au Sud, dans l’archipel des Philippines et sur l’île de Taiwan.  

3 commentaires

    1. Bonjour Jean, je vous remercie pour votre remarque. J’ai croisé plusieurs fois la route de Peter Brown lors de mes recherches, et il me semble très soucieux du détail dans ces études ostéologiques. En ce sens, l’interprétation d’une négation des traits archaïques me semble hors contexte là où ce scientifique se cantonne à décrire précisément son matériel de récolte.

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