L’homme sauvage espagnol, hier et aujourd’hui

     Après notre incursion dans le folklore autour du Basajaun, le désir était grand de prolonger l’enquête au-delà du territoire frontalier, à savoir en Espagne. Ce sortilège de l’homme sauvage est-il aussi envoutant en terres catalane espagnoles ? Nous mettrons ici en avant deux sources, et deux amis. Tout d’abord à travers un article de Sergio Rubia-Munoz, ( « Wild Men in Spain », Info-journal n° 72, Hiver 1995) qui a consciencieusement documenté le dossier historique de l’homme sauvage dans les Pyrénées espagnoles, de la légende aux témoignages les plus récents.

Enfin, nous relaierons le témoignage recueilli par le talentueux cryptozoologue Javier Resines, qui soutient Strange Reality depuis le tout début, (merci Javier !).

Les Pyrénées, mais pas seulement, folklore et témoignages sur les hommes sauvages se retrouvent dans plusieurs régions d’Espagne.

L’homme sauvage dans les archives espagnoles

par Sergio Rubia-Munoz

     « Tout le monde a entendu parler du Yéti, du Bigfoot, de l’Almas et de divers hommes sauvages. En se penchant sur ces cas, on envisage généralement les montagnes glacées de l’Himalaya ou les sombres forêts des montagnes des Cascades (Californie du Nord et Canada). Mais des créatures similaires semblent aussi s’acclimater à la région méditerranéenne, en une zone montagneuse entourée de bois, à cheval sur la frontière espagnole et française : les Pyrénées. Ces montagnes connaissent à la fois les rigueurs hivernales et le doux climat méditerranéen. Les gens qui habitent à l’année dans ces montagnes sont des bergers, des fermiers et des bûcherons de la Navarre, du Pays Basque, de la Catalogne et de l’Aragon. Dans cette région se maintiennent des histoires sur les fées (hadas et encantadas), les géants, les diables, les mystérieuses boules de feux et les légendaires « homme-bêtes ». Il semble que les Pyrénées soit l’abri des derniers woodwesses d’Europe, hommes sauvages et velus qui étaient encore présents dans les légendes médiévales mais qui semblent désormais avoir déserté les plus vastes parties du vieux continent. Néanmoins, nous détenons toujours des rapports d’hommes velus à apparence humanoïde sur le vieux continent : ils ont été vus rodant dans le nord-est de l’Espagne,  et ces témoignages semblent concorder avec de nombreuses légendes. A quand remontent les derniers indices de la survivance des hommes sauvages en Espagne ?

Homme sauvage enchaîné à un cortège (Détail de la fresque murale de la salle des Rois, palais de l’Alhambra, Grenade, XIVème siècle)

       Depuis le IXème siècle, de nombreux chroniqueurs ont soutenu leur existence. Ils sont représentés sur les peintures murales du XVème siècle de la « Sala de las reyes » (salle des rois) de l’Alhambra de Grenade, qui illustrent la légende d’Enyas, preux chevalier combattant les hommes sauvages. Ce thème du combat contre les hommes sauvages revient souvent dans la légende arthurienne, où le chevalier errant de la Cour de Camelot se fait un devoir d’exterminer les hommes sauvages. En 1774, (Nous remarquerons que cette date correspond au témoignage historique de Julien David Leroy en forêt d’Iraty)  le chroniqueur catalan José de Vega Sentmenat soutient dans ses écrits que les bergers rencontraient fréquemment ces êtres.

     Les légendes du Pays Basque (Euskadi) mettent en lumière le « Basajaun » « Seigneur des bois » en langue basque, pluriel « Baxajaunak ». Ces légendes parlent de ces êtres comme d’une race humaine qui habitait les montagnes basques et connaissait la magie. A quoi ressemblaient ces hommes sauvages ? Les récits s’accordent sur des êtres couverts de poils sombres qui descendaient jusqu’aux genoux. Ils étaient puissamment bâtis, d’environ deux à trois mètres (6,5 à 9,75 pieds), et d’une agilité surprenante.

     En dépit de leur apparence féroce, les bergers pensaient qu’ils étaient bénéfiques : ils les avertissaient quand un orage approchait et ainsi protégeaient les troupeaux de la pluie. Ils étaient considérés comme des maîtres pour l’homme, et lui enseignaient à cultiver le froment et à forger le fer (certains récits parlent d’hommes qui volèrent ces secrets, gardés jalousement par les Basajauns). Mais les légendes les décrivent aussi comme des êtres énormes et sauvages, armés de bâtons, qui mugissent affreusement et poursuivent les hommes égarés sur leur territoire. Ils avaient aussi autorité sur maints animaux de la forêt (les abeilles, les loups, les ours, les sangliers sauvages, les chiens sauvages, les aigles et les vautours) ; ils connaissaient le secret des plantes ; et ils pouvaient prédire les orages et autres désastres. Les Basajauns vivaient dans les bois profonds (les légendes montrent du doigt la forêt d’Iraty) et les sombres cavernes, et ils ont des familles avec les femelles Basajauns, les Basandere (Baxandere en Basque).

Roncevaux

     Pour reprendre un exemple de la survivance moderne des ces légendes, José Maria Satriestegui dit dans son ouvrage Magia et Creencias (1950) qu’autour de 1940, sur le col de Roncevaux à Valcarlos y Ondorrola, en direction du Pays Basque, les bergers connaissent « réellement » le Basajaun. Un vieux fermier lui a même confié que « le seigneur des bois » lui avait rendu visite à sa maison de campagne à Aitzurre. Certains auteurs tels que Juan G. Atienza et Louis Charpentier déclarent que les Basajauns sont les survivants de l’Atlantis, qui se situait dans le Nord de l’Espagne. Ainsi, ils étaient naturellement les bâtisseurs des dolmens et cromlechs de la forêt pyrénéenne.

     Un autre personnage curieux des récits basques est « Tartalo », aussi connu sous le nom de « Torto ». C’était un mauvais génie avec seulement un œil, comme les cyclopes, qui kidnappait des enfants pour les manger. Cette créature gigantesque, dotée d’une grande force, avait une apparence humaine et un corps couvert d’épais poils bruns. Coïncidence, les contes basques placent sa demeure dans la grotte de Musika dans la forêt d’Iraty, exactement comme le Basajaun. Les Tartaros, une race de ces cyclopes, apparaissent aussi dans les récits médiévaux des autres régions de l’Espagne, sous le nom de « Bebrices ».

Tartalo est très proche du cyclope de l ‘Odyssée de Homère

     Si nous allons dans les Pyrénées catalanes, des preuves abondantes existent sur le Bigfoot espagnol. Ici, l’hominidé sauvage est appelé « Nonell de la Neu », un nom catalan voulant dire « Nonell des neiges ». De nos jours, seul des légendes existent sur ces êtres, qui nécessairement découlent d’observations réelles étalées sur plusieurs siècles. Le point d’origine de cette légende est apparu dans la région de Ryones et Cerdana. Un jeune homme rebelle nommé Nonell fût victime d’une malédiction qui le métamorphosa en une créature qui ressemblait plus à un animal qu’à un homme. Selon les descriptions des témoins, Nonell avait un corps grand, massif et densément couvert de poils blancs. Errant sans but comme si il était perdu et hurlant désespérément, il apparaît chaque année pour annoncer les premières chutes des neiges. Les gens l’évitent car ils considèrent que « croiser sa route est un mauvais présage ». Certains témoignages du siècle dernier ont affirmé qu’il a été vu dans les hautes contrées des Pyrénées, où il vit vraisemblablement.

     En Eté 1968, un homme conduisant une moto est passé près de Hostalric (Barcelone) devant « un animal avec un grand corps, velu, bipède, de longs bras ballants, qui traversa la route d’un air las ». Quelques jours plus tard, il y eût une autre observation à Vilsbi del Penedes (Barcelone). Un groupe de garçons a déclaré avoir rencontré un être velu qui buvait dans un étang.

   Au début du mois de Juin 1993, un groupe de spéléologistes, se préparant à passer la nuit dans les ruines d’une église près de Collada de Vallgrasa (Pyrénées catalanes), entendirent d’étranges bruits ressemblant à ceux d’un chat enragé. Quand ils vinrent près de la grande entrée de l’église, ils virent une étrange créature hirsute, effrayée, d’un mètre cinquante de haut, s’enfuir de la bâtisse. Les hommes sauvages apparurent à nouveau dans un bois entre Bebie et Ripoll (Province de Gérone). Deux êtres velus bondirent sur des paléontologues, et s’éloignèrent d’eux en courant à toutes jambes, totalement terrifiés.

Collada de Vallgrasa est située dans le parc naturel du Garraf, dont une grande partie est traversée par des cavités, gouffres et canaux formés par la dissolution de la roche calcaire sous l’action de l’air et de l’eau. Certains des gouffres peuvent avoir des centaines de mètres de profondeur. 

     Immédiatement après ces évènements étranges, un autre incident se manifesta. Un homme de la ville de Lespiuna (Hesca) monta pour chasser des sangliers sauvages dans la même zone où l’étrange apparition de l’homme sauvage était arrivée. Quand le chasseur s’aperçut que ces deux chiens suivaient une piste, il les lâcha aussitôt. Peu après, les deux chiens revinrent le poil hérissé et tremblant d’effroi. Le chasseur tenta d’explorer la zone, mais c’était impossible car les chiens refusaient obstinément de suivre leur maître dans cette exploration.

     Dans la montagne de Montserrat (Barcelone), une créature connue sous le nom de « Peladits » (« Peladits » veut dire « le décortiqueur de doigts ») vivait là comme un ours, bien que son apparence soit humaine. Il a soit-disant une grotte où il entrepose ses possessions diverses qu’il trouve à travers la montagne. Parmi ces particularités, il est à noter qu’il chaparde des bonbons et friandises aux filles et garçons des environs. La couleur du Peladits oscille entre le brun et le roux (d’aucuns disent bruns roussâtres)  et il s’exprime par grognements. Aussi, dans cette même région apparaissent les simiots, des créatures à moitié humaines couvertes de poils noirs et exhalant une odeur effroyable.

     Dans le sud de l’Espagne, dans la Sierra Nevada (Grenade), des histoires au sujet des Monos Caretos (singes laids) existent toujours. Ces récits ont pour origine des empreintes qui apparaissent occasionnellement dans la neige. Des villageois affirment que ce sont des « singes-farfadets » nains qui provoquent la mort d’alpinistes et effraient n’importe qui s’attardant dans le voisinage. Aucune information fiable n’a encore été révélée sur l’existence de ces créatures.

Illustration de la nouvelle « The Werewolf Howls » publiée dans le pulp Weird Tales, novembre 1941.

     Une autre série d’apparitions, toutes très similaires, a agité il y a quelques années la ville de Vallgorguina, dans la province de Barcelone. Vallgorguina, ou « la vallée de la sorcière », est réputée pour sa célèbre fête locale, le vieux Sabbat. Les médias ont vite trouvé un nom pour ces apparitions à répétition : « le lycanthrope de Vallgorguina ».

     Autour de l’hiver 1991, des résidents de Vallgorguina décrétèrent avoir vu un être hirsute ressemblant à un loup. Cet être marchait sur deux jambes, de quelques manières que ce soit, et courait à quatre pattes. Il grognait et hurlait. Le « lycanthrope » fût poursuivi dans une battue organisée par les habitants de la région, mais ne fût pas attrapé. En Octobre 1992, des résidents de cette ville ont à nouveau aperçu la créature et n’hésitèrent pas à lancer une  nouvelle chasse. La semaine après cette seconde battue, des moutons ont été trouvé morts « comme si ils furent attaqués par un loup » selon les bergers. L’aspect le plus étrange de ces évènements est qu’il n’existe aucun loup dans cette région. Au Printemps 1993, le lycanthrope apparût de nouveau. Des gens l’ont entendu hurler dans la nuit. Il grattait les portes de certaines habitations.

     Dans plusieurs parties de la Galice, les gitans parlent d’une chose qu’ils nomment « Lobishome » (l’homme-loup) ou encore « El gran simio » (le grand singe). Dans le Nord de l’Espagne, la croyance aux loups-garous est très largement répandue, et une description de ce type semble concorder avec divers témoignages récents. Le Lobishome ressemblerait à un homme fort couvert de poils noirs épais. Il parlerait par grognements, et son estomac n’accepterait comme nourriture que de la viande crue et du sang. Dans la même région apparaît aussi le « loup de Santiago ».( « Santiago » est le nom espagnol de « Saint Jacques de Compostelle ». )

 Selon la légende, c’est un énorme homme-loup immortel aux poils blancs, qui dévore les bandits dans le but de protéger les pèlerins sur le périlleux chemin qui les mène à Saint Jacques de Compostelle. Il aurait été encore vu récemment.

     Dans les régions boisées du pays basque, les gens parlent aussi du « Garreko », un grand chien-loup noir qui, par moments, marche sur deux jambes comme un être humain. Il est, dit-on, sanguinaire et cruel, dévorant les bergers et leurs troupeaux et violant les paysannes. Les villageois disent de Garreko qu’il est le « seigneur de la Magie Noire » dans cette région et qu’ils peuvent entendre ces hurlements durant les longues nuits d’hiver.

     Plus récemment, une autre observation de l’homme sauvage s’est manifestée dans la Pena Montaneso. A la fin du Printemps de 1993, un jeune montagnard andalou nommé Juan Ramo Ferrer, en marchant de Pena Montaneso au proche village de Bielsa (Huesca), a vu un être étrange d’apparence humaine mais couvert de poils. Il sautait d’un arbre à l’autre tout en poussant des cris aigus. Comme font les singes. L’andalou s’éloigna vite en courant avec terreur et ne s’arrêtât que lorsqu’il atteignit un campement de berger dans la Pena Montaneso, où il se rétablit de sa frayeur. Il a confié : « l’étrange homme-singe était assez petit, de couleur roussâtre, avec de très longs bras comme ceux d’un singe et exhalant une odeur musquée ».

Dans les Pyrénnées espagnoles, à Bielsa, lors du carnaval, des hommes, les « Trangas » déguisés en ours terrorisent dans le village, à la recherche de jeunes filles, les « Madamas ». Cette coutume païenne interprète le réveil de la nature et l’amour.
Carnaval de Bielsa

 L’incident de Bielsa (1993) par Florent Barrère

     Je me permets de prendre le relais de Sergio Rubia-Munoz afin de vous transmettre de plus amples détails sur ce fameux« homme-singe de Bielsa », sans doute le témoignage espagnol le plus circonstancié connu à ce jour.

     Bielsa est une petite ville à l’entrée de la vallée des Monts-Perdus qui se situe en Espagne dans la province d’Aragon. Pour pénétrer cette vallée depuis la France, le plus simple reste la route de Saint Lary-Soulan en vallée d’Aure et le passage par le tunnel d’Aragnouet-Bielsa.  Quelques villages espagnols, très peu peuplés mis à part Bielsa, égrènent la vallée des Monts perdus : Pena Montanes, Espierba, Parzan…

     La forêt de montagne principale des Monts perdus est connue sous le nom de valle o pineta, c’est-à-dire la « vallée des pinèdes ». Cette vallée très humide est typique des forêts pyrénéennes : feuillus et arbustes à moins de mille mètres, feuillus mêlés aux conifères de mille à mille huit cent mètres, et uniquement des persistants (les pins à crochets centenaires) après mille huit cent mètres.

Vallée de Pineta, aux pieds des Monts-Perdus

     « Le 4 Mai 1993, un groupe de six forestiers rencontrèrent un être étrange de 1,7 mètre dans cette zone. Ils coupaient du bois, a dit Manuel Cazcarra, un des forestiers, quand « autour de 15h45, nous avions tout à coup entendu des cris, des cris perçant qui semblaient ceux des chèvres sauvages. Nous avions pensé qu’un de ces animaux était tombé du haut d’une falaise, et je suis monté pour voir ce qui s’était passé. Et quand je l’ai vu, il s’était perché dans un pin à crochets, agrippé à une branche avec ses mains et ses pieds. Il criait. La distance qui nous séparait de la créature était environ de 90 mètres (295 pieds). J’ai appelé mes collègues pour le voir, et le premier d’entre eux qui le fît fût Ramiro Lopez, qui arriva à temps pour voir comment il descendit de l’arbre pour se dissimuler derrière un gros fourré. Le reste de mes collègues arrivèrent, mais ils n’ont malheureusement pas pu le voir. Ils purent toutefois éviter un tronc balancé sur eux, certainement lancé avec violence par cet homme-singe.

     Voici les mots simples et précis employés par un homme qui avait déjà vu des ours, bien que ces derniers soient devenus rares dans les Pyrénées espagnoles. Il était certain que ça ne pouvait pas être un ours, ni une autre créature connue de la faune pyrénéenne. Quand on demanda au forestier Manuel Cazcarra s’il y a eu des signes supplémentaires les jours suivants, il répondit : « Quelques jours plus tard, nous avons trouvé que la fenêtre d’une de nos voitures (Land-Rover) avait été cassée, de la même manière que quelques jours auparavant, un autochenille avait été à moitié détruit ». Dans la même semaine, une patrouille de la « Guardia Civil » (la gendarmerie), accompagné par des forestiers, allèrent sur la zone et trouvèrent d’étranges empreintes sur le sol. Bien que ces empreintes ne semblassent appartenir à aucun animal connu, pour éviter un vent de panique, la « Guardia civil » émit l’hypothèse que ces empreintes étaient probablement celles d’un ours, échappé d’une réserve naturelle d’Ordesa, à proximité ».

En 2011, une photo mystérieuse a eu un certain retentissement, et propulsé sur le devant de la scène un hypothétique yéti dans la région d’Irun, dans le Pays basque.

Les Trois couronnes ou Aiako Harria, ou Peñas de Haya en espagnol, désignent un massif de montagnes et un parc naturel situé à l’extrémité orientale de la province du Guipuscoa, dans la Communauté autonome du Pays basque. Le parc a été déclaré espace naturel protégé en avril 1995, et possède une superficie de 6 193 ha. Ce parc repose sur les roches les plus anciennes du Pays basque, des granites qui commencèrent à se former il y a 270 millions d’années.

Nous reproduisons ici un article issu de Cryptozoologos, le site de Javier Resines

Un yéti près de Irun? (30 janvier 2012) par Javier Resines

La présence présumée d’hommes sauvages dans notre pays est un fait fréquent depuis un certain temps. Au Pays basque, en particulier, existent des documents relatant des rencontres avec des hominidés étranges depuis les  années 1820. Ils parlent du  Basajaun, le seigneur de la forêt, une sorte de yeti local faisant partie des légendes basques depuis des temps immémoriaux.

Comme nous le disons, de temps en temps se produit une autre observation de ces êtres dans les montagnes et les vallées de cette région. L’histoire que nous présentons aujourd’hui date d’il ya un an, du 5 Avril 2011. Le lieu, Artikutza, une grande zone de collines boisées près d’Irun.

Le témoin, Joxan, et sa fille de 14 ans profitaient d’une journée de congé pour une excursion à travers la région. Après avoir passé le pic de Bianditz, ils prirent le chemin des trois Cromlechs qui va Errenga. À ce moment-là, ils entendirent un fort sifflement et, à environ 200 mètres, virent quelque chose qui bougeait vers Penas-Errenga qui attira leur  attention.

Dans un premier temps ils pensèrent que c’est un chien, une personne, un singe ou un ours, bien qu’ayant disparu de la région il y a un siècle. Les témoins virent un homme entièrement couvert de poils, semblant porter «une sorte de poncho de fourrure» qui se déplacait en courant à une vitesse incroyable jusqu’à la montagne, en produisant de forts sifflements. Ces sons, longs et  soutenus, semblaient recevoir une réponse à partir d’un pic proche et aussi des bois environnants. Selon les témoignages, cela pourrait être des échos.

Les bras que l’on distingue sont ils plus longs qu’ils ne devraient l ‘être ? Randonneur ou créature mystérieuse ?

Pour couronner cette scène étrange, le père et la fille disent avoir remarqué une forte odeur comme dans une étable à vaches dans la zone, une odeur qui a persisté pendant une demi-heure. L’animal, ou quoi que ce soit, couru pendant une minute ou deux dans la montée dangereuse et escarpée jusqu’à ce qu’il disparaisse de la vue à cause du terrain accidenté.

Basajaun, humain, ours? Joxan a pu prendre plusieurs photos en utilisant son téléphone portable, qu’il nous montre pour nous aider à  former notre propre opinion.

Le regard de Philippe Coudray sur l’aspect éventuel du sujet photographié.

L’énigme pyrénéenne

Laissons conclure Sergio Rubia-Munoz :

     L’homme sauvage est un des grands mystères de l’Espagne. Et il semblerait que les observations de ces êtres aient été plus fréquentes il y a quelques siècles qu’aujourd’hui. Les observations se font rares de nos jours et sont de surcroît très vite abandonnées par la presse car ni les scientifiques, ni les journalistes ne conduisent des recherches sérieuses et systématiques sur la question. Et sans doute les forêts deviennent trop rares dans la péninsule ibérique pour que les hommes sauvages survivent encore bien longtemps… »

Cette empreinte de pas, datée de -28 300 ans est attribuée au  » dernier » néandertalien. Fuyant le froid glaciaire qui s’installait en Europe, les derniers groupes de Néandertaliens et de nombreuses espèces animales trouvèrent refuge en Espagne, cette empreinte a été découverte à Gibraltar. A cette époque, a priori, Sapiens n ‘était pas présent.

     Le chercheur espagnol Sergio Rubia-Munoz, Javier Resines, ainsi que nous même à Strange Reality, sommes disponibles et à l’écoute pour toutes nouvelles données concernant l’homme sauvage dans les montagnes pyrénéennes, tant sur le versant français que sur le versant espagnol.

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