Les Cagots, parias de France 5

Les cagots à l’épreuve de la lèpre

Bas-relief du Cloître de Cadouin (1115)

Cagot ou lépreux ? Cagot-lépreux ? Ambivalence de l’« homme contaminé » au Moyen-âge…

Introduction

     Comment la lèpre (XIème-XIIIème siècle) est-elle perçue au Moyen-âge ? « Le mal pestilentiel atteint le visage et le déforme. La peau se dessèche, présentant des tâches et des tuméfactions. Des pustules apparaissent sur tout le corps. En même temps, une insensibilité nerveuse totale se dégage du corps » : c’est ainsi que Guillaume de Tyr diagnostique la maladie de peau du jeune prince de Jérusalem en 1170, avant que ce dernier ne devienne le grand et vénérable Baudouin IV. 

     Les médiévaux comprennent vite que la lèpre n’est pas qu’une maladie cutanée. Elle atteint le système nerveux et se propage à l’intérieur du corps. Cela provoque une contraction musculaire qui commence par toucher les extrémités et finit par entraîner une paralysie. Deux particularités sont alors remarquables : l’effondrement de la cloison nasale, par destruction des cartilages, et l’incapacité progressive à parler, la voix devenant de plus en plus rauque. En bref, la lèpre est une maladie facile à identifier, à un stade hélas avancé, et un mal très impressionnant dans ses conséquences physiques : yeux proéminents, narines resserrées, visage pâle, infections cutanées, ulcères, membres rongés et quasiment inexistants…

Représentation du lépreux au Moyen-âge

     Face à cette humanité difforme, une législation d’exclusion est progressivement mise en place, comme dans la ville d’Auch entre 1290 et 1326 avec les synodes : « Les lépreux doivent vivre à part des fidèles chrétiens sains. Ils ne doivent entrer ni dans les tavernes, ni dans les églises, ni dans un marché, ni dans une boucherie. Qu’ils ne portent pas d’étoffes rayées, ni de bonnets de couleur et qu’ils ne mangent ni ne soient ensevelis avec les fidèles sains. Et qu’ils soient tenus, tant les juifs qu’eux-mêmes, de porter un insigne visible afin qu’on les distingue des autres. Item, que les lépreux aient seulement à répondre de leurs actes devant l’ordinaire du diocèse ou bien l’officinal » (Livre Rouge du Chapitre métropolitain de Sainte-Marie d’Auch, Editions J. Duffour, Paris-Auch, 1907. p. 1907).

     Humanité non-conforme, peur de la contagion, lieux d’isolement, tenues vestimentaires spécifiques… Chers lecteurs de Strange Reality, cela ne vous rappelle-t-il rien ? Les cagots du Royaume de France sont-ils assimilables aux lépreux ? Sont-ils réductibles à cette terrible maladie ? Les cagots seraient-ils plus vulnérables à la lèpre ? 

     Nous avons vu dans un précédent article que les cagots étaient certainement une autre communauté, vraisemblablement une peuplade préceltique (Gentilak, Bernani, Ligures), christianisée par la force des choses (« les crestians »), au système immunitaire sans doute très différent de celui de ces voisins gallo-romains puis francs. Lorsque la lèpre apparaît en France au XIIème siècle, le cagot (plus petit, à l’organisme moins résistant face aux maladies) est davantage touché par cette infection bactériologique, ce qui aggrave considérablement sa vulnérabilité et son isolement.

     Le principal travail qui a renouvelé la question des cagots est la thèse d’Etat du professeur de Bordeaux Françoise Bériac-Lainé, publiée en 1990 (Des lépreux aux cagots), fruit de près de quinze années de recherches. Ce travail d’érudition, qui marie les connaissances les plus récentes relatives à la lèpre (médicales et historiques) avec d’énormes dépouillements d’archives municipales, apporte des avancées considérables. La lèpre est une maladie non héréditaire et une « maladie métaphore » d’une totale ambivalence : signe à la fois du péché et de la présence du Christ (par l’entremise du Saint Lazare).

     La lèpre est une maladie qui fascine et trouble le moyen-âge occidental, une véritable pathologie clinocosociale, où le mal biologique s’affronte au mal symbolique, où la décrépitude physique est la marque d’une malédiction divine. La lèpre n’est pas perçue au Moyen-âge comme une pathologie médicale mais comme un fléau contagieux, qui « touche » magiquement les populations et les condamne irrémédiablement à l’exil. Cette maladie dégénérative est alors vite assimilée à la marque du diable… Chers lecteurs de Strange Reality, nous vous proposerons avec cet article une plongée passionnante dans un monde médiéval traumatisé par lèpre, dont les cagots ont été les malheureuses victimes et la caisse de résonance, accentuant leur marginalisation et leur communautarisme forcée.

Comment le Royaume de France contrôle-t-il cette pandémie ?

     La lèpre, même si elle ne touchait en moyenne que 0,3% de la population française, faisait extrêmement peur au Moyen-âge : ce mal est considéré comme transmissible sexuellement, soit par copulation avec une lépreuse, soit par copulation post-partum, soit par copulation en périodes de menstruation. Afin de prévenir cette contamination galopante, cette hérésie sexuellement transmissible, des méthodes prophylaxiques se mettent en place : les mises à l’écart s’effectuent au terme d’examens médicaux, l’individu déclaré lépreux étant soumis à un macabre rituel d’exclusion de la société civile. Les malades, que l’on ne pouvait malheureusement guérir, sont alors écartés des villages et des bourgs et condamnés comme discriminés cliniques à survivre dans des structures spécialisées, anciennes abbayes ou chapelles appelées tour à tour Maladrerie, Ladrerie, et surtout Lazarerie.

Lazarerie de Saint-Thomas d’Aizier dans l’Eure (XIIème siècle)

     François Touati, professeur d’histoire médiévale à l’Université de Tours, nous rappelle que le XIIème siècle connaît une prolifération spectaculaire des léproseries (près de 2000 en France), qui étaient des établissements chrétiens accueillant les lépreux qui le souhaitent pour partager la vie de personnes valides dans un même idéal évangélique.

Isolement des lépreux dans les Lazareries

     Les Lazarerie sont des communautés religieuses mixtes, qui mêlaient les infirmes aux non-infirmes. Les infirmes n’étaient d’ailleurs pas que des lépreux stricto sensu : aux personnes affectées par la véritable lèpre (éléphantique) se mêlaient sans distinction des galeux, des infirmes, des trisomiques, de faux lépreux et évidemment nos chers crestians (ancienne appellation des cagots). Toute une cour des miracles, en somme ! Les frères et sœurs lépreux étaient occupés à deux choses : ils priaient et ils assuraient l’entretien des jardinets. Les valides gagnaient leur salut en les servant. La vie communautaire était régie par la règle de saint Augustin, comme dans les hôpitaux qui apparaissent à la même époque, grâce à la réforme d’Yves de Chartres (1040-1115). Nous voilà donc dans de véritables mesures d’écartement de la société civile, mais en aucun cas d’exécutions : les parallèles avec la société « vigilante et dictatoriale » esquissée par Michel Foucault dans Surveiller et punir (1975) s’arrête donc là : les Lazareries ne sont en aucun cas des prisons. Et pourtant les mesures se font plus drastiques à l’égard des lépreux à partir du XIVème siècle…

Cliquette ou bien sonnette, les lépreux devaient signaler leur passage en ville

     Les signes d’exclusions de ces « discriminés » fleurissent alors sur le territoire français : la cliquette aux lépreux, la rouelle aux juifs, la patte d’oie aux cagots. Des interdits pullulent sur tout le territoire, dont les fameux « fors du Béarn » des cagots et lépreux. En Navarre, par exemple, nous avons une véritable « organisation sociale de l’exclusion des lépreux » comme l’a brillamment théorisé Benoît Cursente dans son excellent ouvrage Les cagots. Histoire d’une ségrégation (Editions Cairn, 2018).

Pourquoi avoir peur de la lèpre ?

     La lèpre est une maladie divine : l’Evangile, dans le Nouveau Testament, enseigne que le Christ a guéri les lépreux. Il a été au-devant d’eux, hors de la ville, rompant avec l’ancienne obligation du Lévitique : « Impur ! Impur ! Il habitera hors du camp. » Le commandement nouveau, imposé par les Béatitudes, est l’amour de son prochain : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » (Evangiles selon Saint-Jean, chapitre XV). Ce message imprègne toute la période médiévale, surtout au XIIème siècle.

      Les personnes qui souffrent seront récompensées dans le monde à venir, comme Lazare, ce pauvre misérable de la parabole rapportée par Luc (XVI, 19-31), couvert d’ulcères, dont les chiens lèchent les plaies. Indifférent à son sort misérable, un riche commerçant festoyait à deux pas de lui. Le riche, à sa mort, sera maudit tandis que le pauvre Lazare s’élèvera auprès de Dieu. Toute une riche iconographie médiévale (du XIIème au XVème siècle), dont nous ne présentons ici qu’un aperçu, illustre cet épisode de la mendicité et de la piété du pauvre Lazare, dont les plaies sont léchées par des chiens :

     A l’opposé de cette vision rédemptrice du lépreux Lazare, associée à la figure christique, d’autres sons de cloche se font entendre, la maladie dégénérative se muant en sceau maléfique, la marque de Giézi, autre lépreux mentionné dans la Bible (Ancien Testament).

La malédiction biblique de Giézi

      Le pape Grégoire le Grand (540-604) tient les lépreux pour des hérétiques, comme le feront l’érudit Isidore de Séville et le moine Bède le Vénérable. On leur prête un comportement sexuel débridé. Sous le pape Alexandre III, le troisième concile du Latran (1179) décrète leur ségrégation, avec des chapelles et des cimetières distincts. La peur de chacun crée « une société d’exclus », parfois même déclarés « morts au monde » de leur vivant, lors de funèbres liturgies anticipées. La condamnation divine, le « fatum » lié aux lépreux se retrouve dans cette vieille chanson gasconne, aux paroles ô combien évocatrices :

Per te puni, dit lou Segnou,

La lèpre de Nahaman qu’et dechi

Aous tous maynadges passera

Lou mau houbtous qu’itbau decha

Pour te punir, dit le Seigneur,

Je te laisse la lèpre de Nahanman

Et tu transmettras ce mal honteux

A tous tes descendants.

Bas-relief de Saint-Loup au sanctuaire de Sault-de-Navailles

     Comment les cagots pourraient-ils échapper à ce maléfice de la lèpre ? Par l’authentique création d’un saint-cagot, d’un saint à part, d’un saint qui n’existait pas, d’un saint-symbole : Saint-Loup. Tous les pauvres déshérités se pressaient au sanctuaire de Navailles, au Nord de Pau, pour vénérer l’étonnante tête de Saint-Loup fixée au-dessus de la porte qui leur était consacrée. Cette icône aurait été volée il y a quelques années. Elle figurait une étonnante tête aux grands yeux inquiétants, entourée d’une branche de chêne supportée par deux oiseaux de la grosseur d’un pigeon. Cette pierre passait pour avoir la vertu de guérir ou d’apaiser, lupus, goitres, ulcères et le mal de Saint-Loup ou mau loubet, sorte de charbon des animaux.  Les cagots (et les non cagots) passaient un mouchoir sur l’image du saint avant de le porter sur leurs plaies et pustules purulentes afin de se débarrasser de celles-ci.

     Et pourtant… la lèpre n’est pas contagieuse ! Mais le désir de rationalisation de ce « fantasme lépreux » n’intervient qu’au XIXème siècle, avec les progrès de la médecine. Les explications rationnelles et scientifiques voient alors le jour : la première description médicale illustrée de la lèpre date seulement de 1847, peu avant la découverte du bacille en 1873 par le médecin norvégien A. Hansen (1841-1912), juste avant l’ère pastorienne du vaccin. Pour la première fois, on démontrait une relation de causalité entre une bactérie et une maladie connue. Le fameux bacille de Hansen (Mycobacterium leprae) n’est finalement qu’une infection bactériologique facilement traitable avec le vaccin BCG (bacille Calmette-Guerin), et non virale ou encore pire, héréditaire.

La lèpre n’est pas causée par « l’air fétide » mais par des bactéries (Mycobacterium leprae)

Homme de 24 ans atteint de lèpre,  Traité pratique et théorique de la lèpre, 1886

     Une meilleure hygiène de vie fait disparaître la lèpre quasiment totalement des campagnes au XIVème siècle, bien que des populations soient accusées de porter en eux « la lèpre blanche », c’est-à-dire une lèpre insidieuse et invisible, que nous analyserons avec la communication majeure du docteur Magitot (20 octobre 1892) dans un prochain article. Qu’est-ce que la lèpre blanche ? C’est une forme plus insidieuse de la lèpre, à peine visible sur le visage et le corps, si ce n’est par quelques déformations des mains et des ongles et une alopécie prononcée (rareté des cheveux). Ces déformations et rougeurs sont-elles dues à la Psoriasis ? A de l’eczéma ? Au minuscule acarien sarcopte responsable de la gale ? Sont-ce des déformations congénitales suite à une trop forte endogamie ? Nous trancherons cette question prochainement, mais force est de constater que la lèpre a mauvaise presse, jusqu’à se muer en lèpre cachée, invisible, insidieuse : la lèpre blanche !  Maladie purement fictive, mais qui prouve que les débats demeurent âpres au XIXème siècle autour de la lèpre considérée comme une maladie héréditaire (malédiction familiale) et non comme une infection microbienne (agent bactériologique).

Le cagot est-il être vraiment un ancien lépreux ?

     Certains auteurs, engoncés dans des considérations religieuses pétries de superstitions, pensaient qu’être cagots signifiaient forcément être lépreux. Ainsi, au XVIème siècle, Ambroise Paré (1509-1590), père de la chirurgie moderne, au service du roi Henri II, se penche sur cette communauté maudite depuis trois siècles. Il passe plusieurs semaines à étudier plusieurs spécimens ; il rapporte la capacité prodigieuse de l’un d’entre eux à pratiquer la momification par magnétisme : « l’un d’eux tenant en sa main une pomme fraîche, celle-ci apparaît aussi aride et ridée que si elle fut restée huit jours au soleil » (Ambroise Paré, Traité de la Peste, 1568). Il explique ce fait par la chaleur anormalement élevée dégagée par le corps du crestian. Il est dit aussi que lors d’une saignée, est sorti des veines du cagot un liquide bouillonnant d’une teinte entre le vert et le bleu ! Toutefois, constatant qu’il n’y a aucune présence de lèpre, il conclut que ces gens ont peut-être une lèpre intérieure et invisible… « Or de tels ladres sont blancs, beaux, quasi comme le reste des hommes, à cause que leur ladrerie consiste en matière pituiteuse, laquelle resseichee par adustion, est faite atrabilaire » (Ambroise Paré, op.cit.).

La théorie des quatre humeurs (sanguin ; flegmatique ; mélancolique ; colérique)

     Cette théorie des humeurs, dite galienique (du médecin grec Galien, qui vivait au IIème siècle), fut perçu en Occident comme le fondement de la science médicale durant 1500 ans. Ainsi, le mauvais sang à purger, la « bile noire » à tempérer ou les « infections de l’air » par un simple regard font partie de tout ce complexe système de pensée qui nous paraît désormais absurde. Enric Porqueres revient de manière savante sur cette déconstruction de la légende de « la chaleur des cagots » dans un article très complet publié dans les Cahiers du Centre de Recherches Historiques (n°21, 1998). Martin de Vizcay, dans le même esprit que son contemporain Ambroise Paré, affirmait sans sourciller : « Boire dans un verre que leurs lèvres auraient touché serait comme boire du poison » (1621).

     Quelques académiciens modernes se sont trop d’ailleurs un peu trop reposés sur l’équation cagots = lépreux (Théophile Roussel, 1893 ; François Beriac, 1970), là où d’autres chercheurs, bien plus avisés, avaient bien compris que les deux phénomènes n’étaient pas synonymes (Francisque Michel, 1847 ; Benoît Cursente, 2018). De plus, de nombreuses sources scientifiques démontrent que les cagots soumis à des examens médicaux étaient totalement sains, non affectés par la lèpre ou bien la peste, comme le prouvent l’acte judiciaire de Monzon en 1390 et l’Examen du Parlement de Toulouse en 1600 (Benoît Cursente, op. cit., p. 65).

     L’Homme est l’unique source de contagion de la lèpre. Cette mystérieuse maladie de la pauvreté obséda hommes et femmes du Moyen-âge, plus que toute autre calamité, si on excepte la fulgurante Peste noire de 1347 à 1355, survenue en France alors que débute la Guerre de Cent ans. Fait tout à fait intéressant, qui montre l’ignorance de la population face au cagot : les villageois les suspectaient évidemment de colporter la peste !

Conclusion

     Nous assistons alors en Gascogne médiévale à une évolution architecturale de la Chrestianie du Xème siècle (un simple bâti où était parqué le crestian), à la Lazarerie du XIIIème siècle (une abbaye, un corps de ferme, une grosse bâtisse structurée pour accueillir le lépreux) en passant in fine par les cagoteries du XIVème siècle, de véritables quartiers à l’écart des villes où les cagots avaient même leur propre église ! L’historien Benoît Cursente mettait en garde sur cette nécessité à ne pas confondre ces différentes structures médiévales : « Dans les deux villes épiscopales de Lescar et d’Oloron, la maison du crestian et l’hôpital-léproserie sont deux entités distinctes » (Benoît Cursente, op. cit., p. 78).

     Au XIIème et XIIIème siècle, l’urbanité grandissante du territoire pousse les nouveaux bourgeois à ne plus s’encombrer d’un groupe marginal d’allure archaïque. Peu à peu, les crestians, qui étaient l’objet de certaines méfiances de la part des autres villageois (petits, laids, non christianisés, différents physiquement, etc.), sont devenus persona non grata, leur précarité les rendant plus vulnérables aux pandémies médiévales (lèpre, peste, etc.), et bientôt victimes bien involontaires, par un communautarisme forcé dans les précaires cagoteries, de l’endogamie (consanguinité) et de graves carences alimentaires (hypertrophie thyroïdienne), comme ce fut le cas au XXème siècle avec la fratrie Danne d’Esquièze. Mais nous reviendrons sur toutes ces conséquences physiologiques fâcheuses, chers lecteurs de Strange Reality, dans un prochain article sur les cagots !

4 commentaires

  1. Merci à vous pour votre commentaire, Donze !

    Le 6ème, 7ème et 8ème article de cette longue saga arriveront prochainement sur « Strange Reality » !

    Encore un peu de patience… 😉

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